Vol. 4 (2001): Nuevos Horizontes en la Arqueología del Oriente Próximo y Egipto (I)
I. Central Topic: New Horizons in the Archaeology of the Near East and Egypt

De l'archéologie touristique a l'archéologie scientifique: l'archéologie en Asie Centrale. de la conquête russe du turkestan a l'aube de l'époque sovietique: la non-archéologie occidentale?

Publiée février 23, 2016

Mots-clés :

Turkestan russe, épistémologie, histoire, archéologie, colonialisme, voyageurs européens, méthode de fouille archéologique, collections d'antiquité
Comment citer
Gorshenina, S. (2016). De l’archéologie touristique a l’archéologie scientifique: l’archéologie en Asie Centrale. de la conquête russe du turkestan a l’aube de l’époque sovietique: la non-archéologie occidentale?. ISIMU, 4, 11–28. https://doi.org/10.15366/isimu2001.4.001

Résumé

Dans cette région, l'une des plus sporadiquement accessibles pour les Occidentaux, l'archéologie débute timidement au XVIIIe siècle. Mais ce n'est que dans la seconde moitié du XIXe siècle que la région resurgit dans la conscience occidentale. La partie septentrionale réapparaît grâce à la conquête russe, alors que la partie méridionale entre d'abord surtout en contact avec l'Empire britannique présent en Inde, avant de s'ouvrir progressivement au reste du monde. L'archéologie prend allure avec les premières démarches des voyageurs-érudits, parmi lesquels figurent diplomates, amateurs, savants, collectionneurs et antiquaires tant russes qu'occidentaux. Les études de ces précurseurs constituent une première étape de l'histoire de l'archéologie moderne, qui ne commence véritablement que dans les années 1890. Dès lors, l'histoire de l'archéologie en Asie centrale (les Turkestans russe et chinois, l'Afghanistan) est articulée autour des écoles russo-soviétique, centre-asiatiques, française, allemande, américaine, italienne et japonaise, etc. Pourtant, l'essor des écoles occidentales dans la région exsoviétique devient plus visible à partir des années 1980. Dans ce contexte on peut se demander, pourquoi les écoles occidentales d'archéologie centre-asiatique n'ont pas été formées au XIXe - début XXe siècle au Turkestan russe, bien qu'il y ait eu des archéologues illustres parmi les voyageurs en Asie centrale ? La communication va tenter de résoudre cette question en tenant compte du fait qu'en Asie centrale l'impact de chaque école scientifique est proportionel au résultat du grand partage du monde au XIXe siècle, pendant lequel, au hasard des politiques coloniales, chaque école a reçu et conservé son propre domaine de recherche. Dans cette perspective les aspects  suivants seront éclairés : la présence des étrangers en Asie centrale, leur statut au Turkestan russe, le système de contrôle des voyageurs, la défense faite aux étrangers de fouiller, leurs premières fouilles et leurs méthodes, leurs relations avec les archéologues russes, l'exportation des collections turkestanaises en Europe et en Amérique.

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