Habitat preferentiel et connectivité des chevaux tardiglaciaires d’Europe occidentale (Equus caballus arcelini, Guadelli 1991)
Mots-clés :
CHEVAUX, TARDIGLACIAIRE, EUROPE OCCIDENTALE, HABITAT, CONNECTIVITÉRésumé
Le présent article explore les informations environnementales que peuvent révéler les phalanges unguéales (phalanges III) des chevaux. Selon les travaux en morphométrie conventionnelle de V. Eisenmann, il est possible d’identifier les types de sols fréquentés par les équidés en fonction des formes des dernières phalanges, renvoyant aux formes des sabots. À partir d’un référentiel morphométrique sur les équidés sauvages actuels et subactuels, il est apparu que les chevaux avaient les phalanges III plus grandes. Il ressort que les chevaux tardiglaciaires possédaient des sabots bien plus développés que tous les équidés sauvages actuels. Ces caractéristiques morphologiques sont interprétées comme une adaptation d’E. caballus arcelini aux sols meubles des fonds de vallée. La richesse des habitats de cette frange du paysage tardiglaciaire semble avoir été attractive pour ces chevaux qui en ont fait leur hábitat préférentiel. Ces conclusions associées à la reconnaissance de la fragmentation des populations, permettent d’avancer une hypothèse explicative quant à la tendance d’une diminution de la taille des chevaux à la fin du Pléistocène.